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Face aux violences, avancer

Dans cette lettre vous trouverez les résultats de l’enquête que l’URPS a réalisée sur les violences faites aux médecins. Plutôt que d’attendre les retours du terrain, nous avons choisi d’“aller vers”. 

Aller vers ceux qui travaillent après une agression, parce qu’ils n’ont ni le temps de déclarer, ni de se prendre en charge. 

Aller vers ceux qui pensent que les institutions ne peuvent rien.

Aller vers l’immense majorité de ces soignants qui se tait. 

Des silences qui expliquent que les chiffres de l’observatoire de la sécurité CNOM soient sous-évalués. L’immense majorité d’entre nous est soumise à ce fléau. Souvent les femmes davantage que les hommes. Et une proportion non négligeable (25%) ne se sent plus en sécurité dans son exercice.


Faire le constat, le partager est essentiel. Parce que ces faits ne sont pas assez connus, pas assez mis en avant. Et qu’ils contribuent à rendre nos métiers de soins de plus en plus difficiles. Combattre ce fléau est vital pour notre exercice. L’attractivité de nos métiers en dépend. 

Il appartient à l’État de réagir fortement. Le rapport Masseron a proposé des pistes qui ont été dénaturées dans le texte final, pouvant laisser entendre qu’il valait mieux être salarié d’une structure que médecin libéral. Nous avons dénoncé dans notre lettre du 12 février la différence de traitement entre libéraux et structures suite à la publication de ce rapport.
Nous attendons de l’État que des mesures fermes soient prises quel que soit le statut d’exercice.

En attendant, un geste simple : déclarez toute agression physique, verbale dont vous êtes victime sur le site du CNOMhttps://sve.ordre.medecin.fr/loc_fr/default/requests/signalement/

Jean-Christophe Calmes, président de l’URPS Médecins libéraux Occitanie

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